TRIPTIK

Parole de chanson J'observe

Black Bool'
On me taxe de nubien bactérien, putain d'acarien
Indésirable, bon à rien, mais moi j'emmerde l'idéal aryen
Est-ce mon faciès, la couleur de mes fesses qui fait que parfois
Quand je suis le seul "re-noi" dans une pièce, certains se demandent : "Qui est-ce ?"
Les mêmes qui pour la peine de mort acquiescent
Et n'envisagent pour moi ni descendance, ni neveux-nièces
Je garde la tête haute, tout vient à point à qui sait attendre
Avant que la vie on ne m'ôte, les fesses de certains vont devenir tendres
Moral d'acier, que personne ne pourra faire vaciller, Sur le Pape je m'assied
Parce que je suis noir il devrait me gracier ?
Les siens ont pris mes ancêtres avant pour de parias
Des singes savants auxquels on apprend "Ave Maria"
C'est l'enfer, à quand le transfert, putain d'atmosphère
On me la fait à l'envers sur cette sphère, trop de fachos à se faire !
Mais dans les deux hémisphères j'irai les chercher
Les rôles s'inversent un jour comme quand on joue à chat perché
En moi, la peine s'est mêlée à la haine
Cette bataille je la fait mienne, au F.N. trop de chiennes et de hyènes
Le fascisme entraîne la violence ou est-ce le contraire ?
Lequel de la poule ou de l'oeuf fut le premier sur cette terre ?

Refrain (x2)
J'observe ce que me donne la vie et le ressort avec verve
Un autre cliché tant pis, j'en ai tout plein d'autres en réserve
Je me fous de ton avis, je m'en fous que ça t'énerve
Si de ton sort tu es ravis, c'est que du vrai tu te préserves !

J'apporte du choc, de la colère dans cette société en toc
Qui a fait de mon coeur ce bloc rempli d'un froid polaire
L'agression solaire sur l'épiderme de mes ancêtres
Fait que dans la rue on me croit cas social, à l'école cas scolaire
Je suis casse couille mais il n'y a pas que les bronzés qui cassent tout
Qui jouent les casse cou et pourtant le F.N. jacasse tout haut
Moi je suis saoulé et si la France veut couler
Ce sera sans moi, depuis longtemps je m'estime blackboulé
Car sous les balles des xénophobes, il y en a déjà qui crèvent
Mais l'information est brève, toujours moins de bruit qu'une putain de grève
Je vais dire pourquoi ça me fais chier de vivre dans ce pays de chiens
Trop de chacals chérissent l'oeuvre d'un petit moustachu autrichien
Je parle fort, mais eux ils parlent encore plus fort
Ils fournissent des efforts pour appeler plein de beaufs en renfort
Adeptes hypnotisés qui ont avalé trop de sottises
Et qui ont trop tisé, donc pas de galère pour se cotiser
Je suis pas pro-black seulement, j'aime pas qu'on me foute des claques
Qu'on me traite de sale macaque, juste bon à se laver dans une flaque
Et c'est pas pire que de dire que tous les noirs foutent le cirque
Ces néonazis paranos, y' a pas pire qu'eux...

Refrain (x2)

Je rappe social extrême même, mais pas à la gloire de Mao
Ici le chaos, j'ai que mes idées pour aller là-haut
Là où je veux, je prie le ciel qu'il réalise mes voeux
J'attends l'osmose en France mais pour l'instant je me fais des cheveux
Mes griefs, la bande sonore les met en relief
Paris mon fief, mais ce que je dis est vrai de New York à Kiev
Pas d'alléluia, le bonheur j'en ai qu'un chouia
Partout où il y a cette flamme j'ai envie de gueuler "Booyaa"
Je suis la mauvaise graine dans le mauvais terreau, j'ai le mauvais numéro
C'est trop injuste comme dirait mon héros d'enfance Caliméro
Je provoque paranoïa, jeune adulte aux dimensions de séquoia
Qu'est devenu ce môme qui chantait Chantal Goya
Maintenant je fais peur, corps d'homme, athlète comme Flash Gordon
Mais apprenez qu'aucun de mes gestes ne se fait sans que je ne l'ordonne
Respect mérité, du statut d'homme j'ai hérité
Même si d'autres prônent l'altérité, viendra l'heure de la vérité
Ce que je dis peut me coûter la vie comme Salman Rushdy
Je rappe pas pour "keus-di", faut tout donner ouais c'est ça que je dis
Si tu comprends pas ce que je dis, aide toi d'un dictionnaire
Je lance un mouvement réactionnaire, le F.N. a trop d'actionnaires.

Refrain (x2)